Qu’est-ce qu’un BAT (Bon à tirer) ? Le guide complet pour une impression sans erreurs

Bon à tirer : le guide complet

Dans le monde de l’impression, le « bon à tirer » ou BAT est une étape incontournable. Pourtant, ce terme technique d’imprimerie reste flou pour beaucoup. Qu’est-ce qu’un BAT ? Pourquoi est-il si important ? Comment s’assurer qu’il soit validé sans erreur ? BAT papier ou BAT numérique : lequel choisir et pourquoi ? Quels outils existent aujourd’hui pour simplifier cette étape clé ? Ce guide vous donne toutes les réponses.

Qu’est-ce qu’un bon à tirer (BAT) ? Définition

Le bon à tirer (ou BAT) est l’épreuve contractuelle d’un document avant son impression définitive. Il s’agit d’une version finale que le client ou le donneur d’ordre doit valider par sa signature, avant de lancer la production en nombre. En d’autres termes, une fois le document « bon à tirer » signé par le client, il est prêt à être imprimé tel quel, car il a été vérifié.

Ce document sert de preuve formelle : il démontre que le client a bien vérifié chaque élément du fichier à imprimer : texte, images, mise en page, couleurs, finitions. Une fois validé, il engage sa responsabilité.

Traduction littérale : « Bon à tirer » signifie que l’on peut tirer (imprimer) le document. Absolument rien à voir avec le film du même nom (comédie américaine). En anglais, on parle d’ « approval to print » ou de « proof print approval ».

Pourquoi le BAT est-il si important ?

Le BAT garantit la conformité du document imprimé par rapport aux attentes du client. A noter : soit le client dispose d’un service marketing et communication au sein de son entreprise, soit le client se fait accompagner par une agence, un consultant expert ou encore un graphiste professionnel.

Le bon à tirer permet d’éviter de multiples erreurs d’impression, quiproquo, amalgames et malentendus qui peuvent engendrer des surcoûts liés à une réimpression et dégrader la relation entre le commanditaire et le prestataire agence.

Il constitue également un support juridique en cas de litige : l’imprimeur peut prouver qu’il a respecté les consignes validées. À l’inverse, si l’imprimeur livre des outils de communication imprimés non conformes au BAT, il doit imprimer à nouveau à ses propres frais.
Dans la chaîne de production graphique, cette étape est donc cruciale pour la qualité du produit imprimé final.

BAT papier ou BAT numérique : lequel choisir ?

Le BAT papier est une épreuve imprimée. Il permet de visualiser le rendu exact des couleurs, du papier et des finitions (vernis sélectif, pelliculage, etc.). Ce type de BAT est encore courant pour les impressions haut de gamme ou les projets sensibles.

Le BAT numérique, quant à lui, est envoyé au format PDF par email ou via une plateforme dédiée. Il permet de valider le contenu et la mise en page rapidement, tout en facilitant la collaboration entre les équipes internes, agences de communication, studios de production internes.

Grâce aux outils modernes et collaboratifs tels que Doctracking, il est possible d’ajouter des commentaires, d’approuver des pages et de suivre l’historique des modifications en quelques clics. Le BAT numérique s’impose aujourd’hui comme la solution idéale pour gagner en efficacité.

infographie : bon à tirer papier versus BAT en ligne

Les autres types de validations techniques : BAG, BAR, BAM

Dans les métiers de l’impression, d’autres « bons » sont également utilisés :

  • Bon à graver (BAG) : il permet de valider la gravure d’un cliché avant le lancement d’une impression en flexographie ou offset. Il est fréquent dans le packaging.
  • Bon à rouler (BAR) : il autorise le lancement de l’impression en machine, après le test d’un premier tirage. C’est l’assurance qualité en sortie de presse.
  • Bon à monter (BAM) : il permet d’approuver le montage d’un dispositif comme un stand, une PLV ou un totem. Il peut s’agir d’une maquette physique ou d’une vue 3D.

Le processus de validation d’un BAT : les 4 étapes clés

Étape n°1 : création et préparation du fichier
Le document est d’abord conçu par l’équipe graphique : un infographiste, un graphiste ou encore un directeur artistique (métier exercé en agence de communication ou en tant qu’indépendant). Il respecte les contraintes techniques de l’imprimeur : marges, fonds perdus, traits de coupe, résolution des images, mode couleur (CMJN). Les éléments visuels sont calibrés pour correspondre au rendu attendu sur papier.

Étape n°2 : envoi de l’épreuve au client
Selon le type de BAT choisi, le client reçoit soit une version papier, soit un fichier numérique à valider. Cette épreuve contractuelle doit être examinée avec attention par le graphiste, qui doit reprendre point par point le cahier des charges (« brief ») et les demandes du client afin de s’assurer que le BAT envoyé répond aux attentes.

Étape n°3 : vérification détaillée
Le client examine avec attention le BAT pour détecter les erreurs dans les textes, pour vérifier les coordonnées, la mise en page. Il valide les couleurs, les photos, la hiérarchie de l’information. Les finitions comme le vernis sélectif ou l’embossage (relief) doivent également être validées à ce stade.

Étape n°4 : validation officielle
Une fois toutes les vérifications effectuées, le BAT est signé. Cela signifie que le client autorise l’impression du document tel qu’il est présenté. Toute erreur constatée après cette validation sera considérée comme acceptée. Une relecture n’est jamais de trop !

Les erreurs que le bon à tirer vous permet d’éviter

Le BAT est une sorte de pare-feu contre de nombreuses erreurs qui peuvent compromettre la qualité ou la crédibilité du support imprimé.
Le bon à tirer offre ainsi de se prémunir des principaux types d’erreurs rencontrées :

1. Erreurs textuelles

  • Fautes d’orthographe, de grammaire ou de typographie.
  • Mauvaises formulations ou tournures incorrectes.
  • Informations obsolètes (tarifs, dates, coordonnées, etc.) .
  • Non-conformité des informations légales.

2. Problèmes de mise en page

  • Marges mal réglées, texte ou visuels trop proches des bords.
  • Éléments coupés ou mal alignés.
  • Espacements irréguliers entre les blocs.

3. Incidents d’image

  • Images floues ou en basse résolution.
  • Mauvais cadrage.
  • Absence de droits d’exploitation ou visuels erronés.

4. Anomalies de couleurs

  • Nuances inexactes entre l’écran et l’impression (mauvais calibrage CMJN) .
  • Absence de code couleur Pantone si nécessaire.
  • Manque de contraste ou lisibilité insuffisante.

5. Bavures techniques

  • Fichiers non conformes aux spécifications de l’imprimeur.
  • Traits de coupe et fonds perdus mal positionnés.
  • Polices non vectorisées ou non intégrées.

6. Oublis fréquents

  • Absence de mentions légales ou codes barres requis.
  • Mauvaise version du document validée (ancienne maquette) .
  • Non-validation d’une page ou d’une partie du document.

Un BAT relu avec attention, à tête reposée, permet de détecter toutes ces erreurs avant qu’elles ne se transforment en défauts d’impression. C’est une étape indispensable pour garantir un rendu professionnel.

Note : avec le BAT en ligne, certaines erreurs sont impossibles, telles que les bavures techniques par exemple.


Ce qu’un BAT mal vérifié peut vous coûter

Un BAT validé trop rapidement ou sans relecture approfondie peut engendrer des conséquences importantes pour une entreprise ou une marque. Une simple faute d’orthographe, une image basse résolution ou un mauvais choix de couleur peuvent compromettre l’impact d’un support de communication imprimé.

Un BAT non conforme peut entraîner des conséquences lourdes telles qu’une réimpression coûteuse : lorsque des erreurs passent inaperçues, il faut souvent relancer toute la production. Cela implique des coûts supplémentaires parfois très élevés.

Les clients peuvent par ailleurs subir des retards dans les délais de livraison. En effet, la détection tardive d’une anomalie peut retarder la réception des supports, compromettant le lancement d’une opération commerciale ou d’un événement.

L’image professionnelle de l’entreprise peut facilement être entachée et nuire à sa crédibilité à cause d’une faute visible sur une carte de visite, une brochure, ou encore un catalogue produits.

Des litiges avec l’imprimeur peuvent également compliquer la relation commerciale : en cas de BAT signé, l’imprimeur n’est plus responsable des erreurs. Le client endosse alors seul les conséquences.

La relecture minutieuse du BAT, idéalement par plusieurs personnes aux profils complémentaires (graphiste, marketing, commercial…), et au sein de chaque partie prenante du projet, est donc indispensable. C’est le dernier rempart avant l’impression finale.

le bon à tirer numérique évite les erreurs

Cas d’usage concrets du BAT

Le BAT s’applique à une grande diversité de supports imprimés. Dans chaque cas, il garantit que le rendu final est conforme à la maquette validée, sans erreur ni imprécision. Voici quelques exemples concrets :

Cas d’usage du bon à tirer
Outils de communication imprimésUtilité du bon à tirer
Catalogue produits
Il permet de contrôler la cohérence entre les visuels, les textes et les tarifs affichés, essentiels pour la fiabilité d’un document commercial.
Affichettes promotionnelles
La hiérarchie graphique (titres, accroches, mentions légales) doit être vérifiée pour maximiser la lisibilité en point de vente.
Cartes de visite
Outre les informations de contact, ce support requiert un contrôle rigoureux des finitions comme le vernis sélectif ou la dorure à chaud.
Set de table
Utilisé en restauration, ce support doit respecter la charte graphique, les normes d’impression couleur et la lisibilité des offres.
PLV, kakémonos, totems
Ces outils de communication grand format nécessitent une vérification des dimensions, du placement des visuels et des contrastes.
SignalétiquePour les événements ou les magasins, chaque panneau ou bande de sol doit être relu avec attention pour garantir une cohérence visuelle et fonctionnelle.

Dans le retail et la grande distribution, le BAT joue un rôle crucial dans l’orchestration des campagnes terrain. Il permet de déployer des kits de balisage homogènes, fidèles à la stratégie de marque, et garants d’animations commerciales percutantes.

Le BAT numérique avec un logiciel de bon à tirer : plus rapide, plus sûr

À l’ère du travail collaboratif et des délais serrés, le BAT numérique est devenu la norme. Il évite les envois papier, centralise les échanges, conserve les preuves de validation et fluidifie les processus.

Quel logiciel de bon à tirer utiliser ?

Doctracking est une solution en ligne dédiée à la validation de BAT numérique. Elle permet aux équipes marketing, aux agences, aux professionnels de l’image de collaborer efficacement sur tous types de documents imprimés. Cet outil est reconnu par de nombreuses entreprises telles que JouéClub, BUT, Fiducial Aldi, des agences telles que Composit, Epsilon Global Com.

Fonctionnalités clés

  • Affichage multi-pages pour une vue globale du document.
  • Ajout de commentaires directement dans le fichier.
  • Suivi des validations étape par étape.
  • Archivage automatique de tous les BAT.
  • Historique complet des modifications.

Principaux avantages pour les utilisateurs

  • Gain de temps considérable.
  • Meilleure qualité des validations.
  • Réduction drastique des erreurs.
  • Coordination fluide entre tous les intervenants.

Doctracking est idéal pour les agences de communication/publicité, les marques disposant d’un réseau de points de vente, les services communication, ou encore les services packaging.

Il permet de gérer sereinement l’étape du BAT, quel que soit le support : catalogue produits, carte, leaflet, affiche, fronton de linéaire, habillage de caddie, bande de balisage, etc.

En résumé

Le bon à tirer est bien plus qu’un simple PDF à valider : c’est un outil de sécurisation des impressions. Il représente la dernière chance de corriger une erreur avant la production.
Grâce à la digitalisation, la gestion du BAT devient plus rapide, plus collaborative et plus fiable. C’est un levier essentiel pour garantir la qualité des supports imprimés et la sérénité des équipes projet.

Bon à savoir : vous pouvez tester gratuitement Doctracking, le logiciel de bon à tirer dédié.

Ne laissez plus rien au hasard : adoptez le BAT numérique !

FAQ : questions fréquentes et guides sur le BAT

C’est une épreuve validée par le client avant impression. Elle sert de référence contractuelle entre le client et l’imprimeur.

Le client ou le donneur d’ordre. La validation l’engage sur le contenu du document.

Il faut relire attentivement l’ensemble du document, vérifier chaque visuel et utiliser un outil comme Doctracking pour annoter et valider les pages.

Une fois le BAT signé, l’imprimeur n’est plus responsable. Il est donc essentiel de prendre le temps nécessaire avant d’approuver.

Non. Le BAT numérique permet aujourd’hui un contrôle efficace tout en réduisant les coûts, les délais et l’impact environnemental.

Lexique du BAT (Bon à tirer)